Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

baudelairedutemps.overblog.com

baudelairedutemps.overblog.com

des critiques et des créations littéraires d'élèves


Un rayon de soleil au milieu de la souffrance

Publié par les élèves du lycée Baudelaire sur 5 Février 2018, 19:40pm

Un rayon de soleil au milieu de la souffrance

 Un rayon de soleil au milieu de la souffrance

     L'île aux fleurs, un film humoristique témoignant d'une triste réalité…

     Ce court métrage de treize minutes a été réalisé au Brésil par Jorge Furtado en 1989. Tout commence dans une plantation de tomate à l’extrême sud du Brésil où nous rencontrons un japonais. Au fil de l’histoire, aucun personnage n’est appelé à parler. Les images sont accompagnées par une voix off très descriptive, qui parle sans interruption. C’est cette même voix, du début à la fin, qui va donner l’effet rythmique au film. Les mots jugés importants par le réalisateur sont décrits avec une grande précision par la voix off. Des mots dont le sens semble évident à chacun tel que le mot « tomate », « homme », « japonais » ou encore « argent », sont aussi définis de la même manière. Cela créer un effet comique car nous avons l’impression que le réalisateur s’adresse à des idiots, ce qui est peut-être le cas d’ailleurs car, comment pouvons-nous si peut nous préoccuper des personnes qui meurent de faim dans le monde et qui sont obligé de manger nos restes ? C’est un film touchant qui nous fait prendre conscience de l’absurdité de l’homme. Tout au long du film, où nous avons parfois l’impression de dériver du sujet à cause des définitions à rallonges qui nous ramènent elles-mêmes sur d’autres mots à définir, le fil conducteur est toujours là et nous suivons le parcours de cette tomate, d’une importance capitale. Elle est d’abord ramassée par ce fameux cultivateur japonais, puis vendue en supermarché, achetée par une mère de famille, jugé indigeste par celle-ci et finalement jetée, pour finir dans cet endroit qui a hérité du titre du film, appelé l’île aux fleurs, qui n’est qu’en fait un immense dépotoir, où nos propres déchets sont jetés. C’est immonde, c’est affreux, de se dire à quel point nous gaspillons et usons notre terre. Ce film témoigne très justement de cette folie. Ce court métrage traite un sujet délicat avec humour, un humour tout de même un peu noir ou même macabre avouons-le, en parlant tout simplement comme une voix qu’on dirait programmée ou robotisée, des catastrophes créées par l’homme tel que la pauvreté, les explosions nucléaires, le génocide des juifs, … Le comique se joue aussi dans la répétition successive de certains mots comme, « le télencéphale hautement développé » et « le pouce préhenceur » qui distingue l’être humain des autres mammifères. Mais le sujet principal reste cette énorme pollution à laquelle nous contribuons tous chaque jour davantage. Ce film nous montre qu’à l’île aux fleurs habitent des enfants, des hommes, des femmes, des familles, qui tous les jours, pour se nourrir doivent fouiller ces monticules de poubelles amassées au même endroit. On voit aussi un cultivateur de porc, qui a acheté une parcelle à l’île aux fleurs pour pouvoir trier les déchets jugés utile à l’alimentation de ceux-ci. Et ce « bienfaiteur », une fois ses porc nourris, laisse ces gens se servir de ce qu’ils veulent, les uns après les autres. On peut dire que la morale de ce film est que cette tomate cultivée avec amour par cet agriculteur japonais, qui a été achetée et jugée indigeste pour cette mère de famille, a été jetée à la poubelle et n’a même pas été jugées bonne par les porcs a été ramassée par des êtres humains, qui ne valent pas moins que nous, mais qui n’ont pas les moyens de s’acheter de la nourriture et qui n’ont d’autres solutions que de manger ces aliments sûrement porteurs de maladie. C’est un film qui nous porte à réfléchir sur notre consommation régulière, il nous fait aussi prendre conscience que, malgré tout ce dont notre société se plaint, des centaines et milliers de personnes dans le monde vivent des choses beaucoup plus difficiles et qu’ils ne devraient même pas connaître étant donné les richesses de ce monde.

     D’un point de vue cinématographique, ce n’est pas la perfection, les images ne sont pas toujours très nettes et la voix est parfois peu compréhensible mais, pour l’époque et les moyens attribués à la production du film, c’est une belle réalisation qui aboutit à un beau film. Il reste en tant que spectateur un message important pour chacun qui porte à réfléchir sur plusieurs sujets essentiels. On voit en revanche le désespoir du réalisateur face à cette situation qui va même jusqu’à écrire au début du film « Dieu n’existe pas ». On prend cela comme un appelle au secours, un S.O.S du cœur qui provoque d’une certaine manière pour que la société se remue. C’est très symbolique. Il est persuadé de cela car il pense que, si dieu existait, il ne laisserait pas des situations pareilles se créer, de nombreuses personnes sont de cet avis. Mais nous sommes libres, et c’est cette liberté qui créer ces situations de faim et de malheur. De nombreux Brésiliens notamment sont dans ce cas de pauvreté, ils sont démunis et personne, ou très peu leur vienne en aide. Ce film est une invitation à changer le monde pour le rendre meilleur, le réalisateur a voulu témoigner de ce qui se passe au Brésil car, pour lui, c’est sa meilleure manière d’essayer de faire changer les choses, en bousculant psychologiquement les spectateurs. C’est magnifique.

 

Marguerite Maxit

Seconde 5

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents