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des critiques et des créations littéraires d'élèves


Les soirées mondaines vues Jean Béraud et Maupassant

Publié par les élèves du lycée Baudelaire sur 20 Mai 2018, 16:56pm

Jean Béraud, "Une Soirée" (1878)

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Bel-Ami extrait du chapitre 7, de la deuxième partie :

 

Ils entrèrent et remirent leurs lourds vêtements de sortie aux valets de pied qui s’avancèrent. Plusieurs femmes étaient là avec leurs maris, se débarrassaient aussi de leurs fourrures. On entendait murmurer : « C’est fort beau ! fort beau ! »

Le vestibule énorme était tendu de tapisseries qui représentaient l’aventure de Mars et de Vénus. À droite et à gauche partaient les deux bras d’un escalier monumental, qui se rejoignaient au premier étage. La rampe était une merveille de fer forgé, dont la vieille dorure éteinte faisait courir une lueur discrète le long des marches de marbre rouge.

À l’entrée des salons, deux petites filles, habillées l’une en folie rose, et l’autre en folie bleue, offraient des bouquets aux dames. On trouvait cela charmant.

Il y avait déjà foule dans les salons.

La plupart des femmes étaient en toilette de ville pour bien indiquer qu’elles venaient là comme elles allaient à toutes les expositions particulières. Celles qui comptaient rester au bal avaient les bras et la gorge nus.

Mme Walter, entourée d’amies, se tenait dans la seconde pièce, et répondait aux saluts des visiteurs. Beaucoup ne la connaissaient point et se promenaient comme dans un musée, sans s’occuper des maîtres du logis.

Quand elle aperçut Du Roy, elle devint livide et fit un mouvement pour aller à lui. Puis elle demeura immobile, l’attendant. Il la salua avec cérémonie, tandis que Madeleine l’accablait de tendresses et de compliments. Alors Georges laissa sa femme auprès de la patronne ; et il se perdit au milieu du public pour écouter les choses malveillantes qu’on devait dire, assurément.

Cinq salons se suivaient, tendus d’étoffes précieuses, de broderies italiennes ou de tapis d’Orient de nuances et de styles différents, et portant sur leurs murailles des tableaux de maîtres anciens. On s’arrêtait surtout pour admirer une petite pièce Louis XVI, une sorte de boudoir tout capitonné en soie à bouquets roses sur un fond bleu pâle. Les meubles bas, en bois doré, couverts d’étoffe pareille à celle des murs, étaient d’une admirable finesse.

Georges reconnaissait des gens célèbres, la duchesse de Terracine, le comte et la comtesse de Ravenel, le général prince d’Andremont, la toute belle marquise des Dunes, puis tous ceux et toutes celles qu’on voit aux premières représentations.

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Mise en lien

 

 

Dans l'extrait ci-dessus, Georges Du Roy se rend chez les Walter. En effet, une soirée y a été organisée dans le but de montrer leur nouvelle acquisition, le célèbre tableau « Jésus marchant sur les flots » et ainsi étaler sa richesse à l'élite parisienne.

On peut lire dans ce passage que les invités sont bien habillés, qu'on y voit des têtes célèbres et que les lieux sont somptueux.

 

Dans la peinture de Jean Béraud, on aperçoit des personnalités bien apprêtés et un salon très luxueux. Il s'agit là aussi d'une soirée.

 

On retrouve là dedans plusieurs points communs. On pourrait aussi parler des dorures, des étoffes et des tableaux présents dans les deux.

 

Si j'ai mis en lien ces deux oeuvres, c'est tout simplement car elles représentent la même chose : un événement mondain. Même si tous les détails ne sont pas exactement pareil, je pense qu'elles sont similaires car leurs auteurs se sont inspirés d'un fait réel de cette époque : la bourgeoisie du 19ème siècle.

 

Ce sont lors de ces réceptions que tous les personnes importantes se retrouvaient, exposant leur argent, discutant de divers sujets tel que l'actualité, les faits de société ou encore la politique.

 

Andréanne Pita

 

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D
Vous m'avait sauvée en contrôle
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