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baudelairedutemps.overblog.com

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des critiques et des créations littéraires d'élèves


Tableau mis en lien avec Bel-Ami

Publié par les élèves du lycée Baudelaire sur 21 Mai 2018, 11:14am

Jean Béraud "Une soirée" 1878

Jean Béraud "Une soirée" 1878

Deuxième partie, chapitre 10

   Lorsque l'office fut terminé, il se redressa, et, donnant le bras à sa femme , il passa dans la sacristie. Alors commença l'interminable défilé des assistants. Georges, affolé de joie, se croyait un roi qu'un peuple venait acclamer. Il serrait des mains, balbutiait des mots qui ne signifiaient rien, saluait, répondait aux compliments : "Vous êtes bien aimable."

   Soudain il aperçu Mme de Marelle; et le souvenir de tous les baisers qu'il lui avait donnés, qu'elle lui avait rendus, le souvenir de toutes leurs caresses, de ses gentillesses, du son de sa voix, du goût de ses lèvres, lui fit passer dans le sang le désir brusque de la reprendre.

   Elle s'approcha, un peu timide, un peu inquiète, et lui tandis la main. Il la reçut dans la sienne et la garda. Alors il sentit l'appel discret de ces doigts de femme, la douce pression qui pardonne et reprend. Et lui-même il la serrait, cette petite main, comme pour dire : "Je t'aime toujours, je suis à toi !" 

   Leurs yeux se rencontrèrent, souriants, brillants, pleins d'amour. Elle murmura de sa voix gracieuse :_A bientôt, monsieur.

   Il répondit gaiement : _ A bientôt, madame.

   Et elle s'éloigna.

   D'autre personnes se poussaient. La foule coulait devant lui comme un fleuve. Enfin elle s'éclaircit. Les derniers assistant partirent.

   Elle était pleine de monde, car chacun avait regagné sa place, afin de les voir passer ensemble. Il allait lentement, d'un pas calme, la tête haute, les y eux fixés sur la grande baie ensoleillée de la porte. Il sentait sur sa peau courir de léger frissons, ces frissons froids que donnent les immenses bonheurs. il ne voyait personne.

   Il ne pensait qu'à lui. Lorsqu'il parveint sur le seuil, Il aperçut la foule ammassée, une foule noire, bruissant, venu la pour lui, pour lui George Du Roy. Le peuple de Paris le contemplait et l'enviait.

   Puis, relevant les yeux, il découvrit là-bas derrière la place de la Concorde , la Chambre des députés. Et il lui sembla qu'il allait faire un bond du portique de la Madeleine au portique du Palais-Bourbon. [...]

 

 Sur le tableau de Jean Béraud nous pouvons voir que au centre du tableau il y a un homme et une femme qui se tienne le bras, comme dans le livre bel-ami dans le chapitre 10 de la deuxième parties, ou George Duroy donne le bras a sa femme. On peut aussi observer que sur la toile les deux personnages au milieu son entouré par des personnes, cela nous rappelle le moment ou George Duroy en face de la foule avec Suzanne Walter sa nouvelle femme.

 

Maddalena Lilou 2nd 7

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