une divulgation surprenante...

Clément Tréhin-Lalanne est né le 23 mai 1983 en région parisienne. Durant ses études de cinéma à l’université, il réalise quelques courts-métrages. Après sa licence, il se consacre au métier de régisseur, pendant plusieurs années, sur de nombreux longs métrages. En 2010 lui vient l’idée du film Aïssa, qui sera son plus grand succès en 2014 et qui, en 2015, sera nommé aux Césars.

En 8 minutes, Clément Tréhin-Lalanne raconte comment Aïssa, une jeune femme congolaise, en situation d’expertise médicale, est examinée pour prouver sa minorité. Elle dit avoir moins de 18 ans mais les autorités pensent qu’elle est majeure. Alors, si les tests de son anatomie sont incorrects, elle sera expulsée du territoire français, et devra retourner dans son pays natal, le Congo.

Dans ce court-métrage, Clément Tréhin-Lalanne nous envoie plein d’émotions à la fois. Comme par exemple, au début, on ressent un énorme stress venant d’Aïssa pendant qu’elle attend patiemment dans la salle d’attente, puis ensuite, une fois dans le cabinet du médecin, on sent également à travers ce court-métrage qu’Aïssa est encore plus stressée et angoissée. Par la suite, on peut ressentir comme une situation malaisante, entre le médecin et la jeune femme, lorsqu’elle va se dénudée sur la table d’auscultation.

Quant à Aïssa, nous avons très peu d’informations sur elle, on sait juste comment elle est d’apparence physique : sa couleur de peau est noire, ses cheveux sont noirs, tout comme ses yeux. Il nous est aussi donné son poids, qui est de 58kilos, sa taille, 166cm, mais bien encore, son réel âge qui nous sera révélé tout à la fin. Mentalement, c’est pareil, nous ne savons absolument rien, on peut juste se fier à ses apparences, qui nous montre d'elle, une femme réservée, timide et très angoissée.

Ce film est très émouvant, assez triste et un peu troublant. D’un autre point de vue, c'est vraiment très réaliste ! On a l’impression de regarder un espèce de documentaire et non pas un film. C’est justement ce qui nous tient du début jusqu’à la fin de ce film, et c’est cela qui est très apprécié, sa manière de l’avoir produit également. Ce réalisateur a, réussi à nous faire rentrer dans la peau d’Aïssa. En tout cas, on se met vraiment à la place de cette jeune femme, on s'y plonge totalement. Ce film est bouleversant, notamment par le fait que cette demoiselle est une personne sans-papiers, et le fait de se dire qu’elle peut être expulsée, est frappant.

Alessia MARQUES, 2nde 02