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des critiques et des créations littéraires d'élèves


Un mauvais pré-sentiment

Publié par les élèves du lycée Baudelaire sur 30 Octobre 2016, 14:10pm

Un mauvais pré-sentiment

Qui l’eût cru, qu’un résumé si intéressant et accrocheur, auquel est ajouté un titre mystérieux, donne en réalité un roman autobiographie basique et répétitif ?

    D’après le résumé, ce roman paru en 1998, est un « récit de la découverte de l’adolescence, de l’exil, des mystères de Paris, du monde, de la féminité […] ». En terminant cette si longue lecture seulement, nous avons compris que c’était au final, une autobiographie. Jorges Semprun, né en Espagne, mais amoureux de la langue française depuis tout jeune, raconte, en 250 pages d’innombrables souvenirs d’une partie de son adolescence. Certains d'entre eux touchent tout le monde, comme le décès de sa mère à l’âge de 9 ans, la guerre d’Espagne ou ses aventures dans le métro parisien. Mais ces souvenirs sont peu nombreux face aux autres plus personnels qui eux sont très, très long à lire (les visites chez son grand-père, les rendez-vous avec Ussia, la messe du dimanche pour faire plaisir à son père, la guerre d'Espagne ou encore la chute de Madrid).

 

    En revanche, à travers ce roman, Semprun nous fait partager son enfance, mais surtout son amour pour la langue française (à noter ses incalculables références sur des écrivains dans ce roman, tels que Victor Hugo, Rubén Dario, La Fontaine, Rimbaud, Baudelaire, Morgan ou encore son père, qui lui-même était écrivain). Il note « face aux français, j’étais séduit mais la langue espagnole ne cessera pas pour autant d’être mienne. En somme, du point de vue de la langue, je ne deviens pas français mais bilingue ». En effet, durant cette lecture, l’auteur nous fait partager son amour aussi pour son pays natal : l’Espagne. Cependant, la durée de ces envahissantes descriptions et le manque d’action dans ce livre nous ont amené plusieurs fois à décrocher, ou même à nous endormir… Le contenu manque de rebondissements, d’échange et d’engagement. Toutes ces heures perdues à livre cet ouvrage, toutes ces pages tournées en n’attendant qu’une seule chose : la dernière, tous ces soupirs, tous ces objets autour de nous qui étaient biens sûr plus intéressants que cette lecture, toutes ces lignes de descriptions, tous ces souvenirs individualistes évoqués, qui ne sont malheureusement propres qu'au lecteur car c'est son histoire personnelle... Pendant tout ce temps perdu nous nous sommes quand mêmes posé la question : pourquoi « Adieu, vive clarté » ? L'auteur explique durant une interview : « Donner une récit de cette expérience un titre baudelairien (Adieu, vive clarté est une citation de Baudelaire) m'a semblé indispensable ». A vrai dire, c'est Baudelaire qui lui a fait découvrir la langue française en grande partie. On comprend mieux tout de même pourquoi cette biographie était malgré tout si bien écrite.

 

    Vous l'aurez compris, nous ne vous recommandons en aucun cas ce livre, sauf si vous avez soif de découvrir l'adolescence de cet auteur. Jorge Semprun, pardonnez-nous, mais la prochaine fois nous prendrons plus au sérieux cette phrase « une biographie, si l'on préfère moins de solennité » perdue entre les deux paragraphes de votre résumé. 

Lucie Clément

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