une magnifique quête à l'existence

           Londres. Un second Londres 20 mètres plus bas. Le 20^ème siècle. Un homme ordinaire, une femme capable d’ouvrir n’importe quelle serrure, deux tueurs, un ange et des rats. Certains auront sûrement reconnu le contexte et quelques personnages du roman (ou de la série) Neverwhere. Neverwhere c’est une quête pour exister à nouveau. Neverwhere c’est une recherche de réponses. Neverwhere c’est un lieu sous Londres. Neverwhere, c’est inexplicable.

 Les amateurs de séries anglo-saxonnes peuvent désormais lire l’adaptation de la série Neverwhere, grâce au roman du même nom. Neil Gaiman, un auteur et scénariste récompensé de nombreuses fois, mécontent de l’adaptation télévisuelle de ses idées, a décidé d’écrire l’histoire qu’il avait dans la tête, sans personne pour retirer ses idées à la dernière minute. Sorti en 1996 et traduit de l’anglais par Patrick Marcel, le roman se déroulant au 20^ème siècle nous présente Richard Mayhew, un londonien ordinaire (d’origine écossaise) fiancé à Jessica. Ces fiançailles vont être rapidement rompues car Richard annule un dîner avec le patron de Jessica pour venir en aide à Porte, une jeune fille ensanglantée qui est tombée juste devant les deux amoureux. Le plus surprenant durant cette scène, c’est que la jeune Porte est sortie d’un mur sur lequel ne se trouvait aucune ouverture. Le lendemain, après avoir soigné et secouru la jeune fille, le personnage principal part travailler, mais malheureusement, aucun taxi ne s’arrête pour l’amener à son travail, aucun distributeur de billets n’accepte sa carte de crédit. Arrivé tant bien que mal à son bureau, personne ne le reconnaît, pire encore, ses affaires sont retirées et son bureau est déménagé. Plus personne ne se souvient de lui. Il décide donc de retrouver Porte dans une Londres qu’il ne connaît pas : la Londres d’en bas, une ville sous la ville. Ce livre nous emmène à la recherche de notre identité et de la vérité sur la vie, les pouvoirs et la famille de Porte.

 L’intrigue générale et le contexte nous tiennent en haleine des premières pages du livre aux dernières. Beaucoup de questions se bousculent dans nos têtes, nous donnant envie de tourner les pages, tels que : « Qui est vraiment Porte ?», « Pour qui travaillent les assassins Croup et Vandermar ? », « Richard va-t-il retrouver sa vie passée ?» et tant d’autres. Ce roman fantastique ne dérive pas trop vers la science-fiction, ce qui accentue le réalisme de l’œuvre. En revanche, la plume de l’auteur est moins appréciable, notamment sa façon de découper les chapitres,  divisés de manière plutôt aléatoire par Neil Gaiman, tandis qu’il aurait pu adapter ses chapitres en fonction des personnages qui intervenaient dans ce chapitre et des points de vus adoptés (parfois, nous avons le point de vue de Richard, parfois celui de M. Croup, etc.). Les descriptions étant nombreuses, Il est très facile de s’imaginer les scènes, ce qui est un petit point positif quant au style de l’auteur. Cependant, Les personnages sont pour la plupart très attachants ainsi que leurs particularités qui leur sont propre. La place des femmes dans cet ouvrage est particulièrement bien vue, ce qui a accentué l’originalité de ce livre (le garde du corps est un personnage féminin par exemple).

 Pour conclure, nous dirions que cette œuvre nous invite à réfléchir sur de nombreuses choses telles que la nature humaine et bien d’autres ; mais le meilleur est que vous vous fassiez votre propre avis. Alors, lisez Neverwhere !

Théo PELLARIN, 2°06