Les évidences sont parfois trompeuses...

La nuit du renard de Mary Higgins Clarck est un livre peuplé de rebondissements, de péripéties et le suspens est présent jusqu'à la dernière minute, l'envie de finir le roman au plus vite est constante.

            Ce livre, publié en 1977, a reçu le grand prix de littérature policier en 1980 et on comprend pourquoi. Pour la majorité des fans de Mary Hinggins Clarck c'est l'un de ses meilleurs romans. Mary Hinggins Clarck est une écrivaine américaine de roman policier et de roman à suspens, maman d'une fille également écrivaine, Carol Hinggins Clarck, et une belle-fille, Mary Jane Clarck qui elle aussi écrit des romans policier et des comédies romantiques.

            Ronald Thompson, jeune de dix neuf ans, condamné à la peine capitale, la chaise électrique pour avoir commis le meurtre de Nina Peterson, va être la première personne a subir la peine de mort depuis que celle ci a été remise en place. C'est Neil, le fils de Nina, présent au  moment du crime qui a affirmé le reconnaître comme le meurtrier de sa mère au cours du procès. Mais, à quelques heures de la sentence, le petit Neil et Sharon Martin, célèbre journaliste et amie du père de Neil, Steve Peterson, qui avait l'intention de lui demander sa main, se font enlever par un déséquilibré alors qu'ils attendaient le retour de Steve. Ils sont retenus et séquestrés dans une petite pièce au fond de la gare centrale de New York. Le kidnappeur appeler Renard, est persuadé que Sharon est follement amoureuse de lui, tout comme ses précédentes victimes...

            La nuit au renard est un livre très plaisant même s'il est assez difficile de rentrer dans l'histoire. Tout au long de ce roman, on suit les points de vue de différents personnages, celui de Neil et Sharon retenu en otage, celui de Steve avec Hugh Taylor et Hank Lamont, agents du FBI, qui cherchent des pistes sur l'identité de Renard ou encore celui de Roger et Glenda Perry, les voisins de Steve, etc... Ce changement constant de point de vue à chaque chapitre rend le début de l'histoire difficile à suivre : il faut parfois relire certains passages pour mieux les comprendre. Mais, lorsque l'on commence à analyser qui est qui, on est tout de suite plongé dans ce roman, on peut ressentir tous les sentiments de chaque personnage au moment où l'action se fait, on est entraîné dans un rythme où l'on peut s'arrêter de lire, c'est comme si nous étions à la place de Steve et que nous voulions retrouver nos proches ou que nous nous retrouvions dans cette petite pièce au fond de la gare à essayer de s'échapper. Une dynamique très particulière est donné lors de la lecture grâce à la structure narrative liée au temps de l'histoire. C'est comme si le temps s’accélérer de plus en plus au long de l'histoire. A chaque rebondissement, notre cœur fait un bond dans notre poitrine. L'auteur arrive à nous emporter dans son histoire, pourtant complexe, car les différents problèmes de chaque personnage sont racontés : l’exécution de Thompson, le combat de Neil et Sharon persécutés par Renard ? Mme Perry qui cherche absolument à venir en aide au FBI, Bill et Dora Lufts ( nounou de Neil qui depuis la mort de Nina est devenue gouvernante de la maison et s'est installée au troisième étage avec son mari ). Bill a un impact sur l'histoire, c'est lui qui aide Renard, inconsciemment, car il est souvent ivre et livre des informations malgré lui. Dans cette histoire tout est lié et personne ne sent sort indemne, pas même le lecteur... Chaque minute est primordiale, beaucoup de questions surviennent au cours de cette lecture. Thompson sera-t-il sauvé à temps ? Renard gardera-t-il en vie Sharon et Neil ? Trouverons-nous l'identité de Renard ?

            Lire ce livre, c'est lire un vrai roman policier avec tous les ressentis que celui-ci peut nous faire partager, le suspens, l'angoisse, la peur, l'impatience, l'espoir, la compassion et le soulagement. 

Daphnée Pereira