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des critiques et des créations littéraires d'élèves


L'écriture de Maupassant et la peinture de Béraud

Publié par les élèves du lycée Baudelaire sur 16 Mai 2018, 12:56pm

L'écriture de Maupassant et la peinture de Béraud

Jean Béraud, Scène de bal, 1880

 

Bel-ami de Maupassant, Deuxième partie, Chapitre 7

 

Plusieurs femmes étaient là avec leurs maris, se débarrassaient aussi de leurs fourrures. On entendait murmurer : « C’est fort beau ! fort beau ! »

Le vestibule énorme était tendu de tapisseries qui représentaient l’aventure de Mars et de Vénus. À droite et à gauche partaient les deux bras d’un escalier monumental, qui se rejoignaient au premier étage. La rampe était une merveille de fer forgé, dont la vieille dorure éteinte faisait courir une lueur discrète le long des marches de marbre rouge.

À l’entrée des salons, deux petites filles, habillées l’une en folie rose, et l’autre en folie bleue, offraient des bouquets aux dames. On trouvait cela charmant.

Il y avait déjà foule dans les salons.

La plupart des femmes étaient en toilette de ville pour bien indiquer qu’elles venaient là comme elles allaient à toutes les expositions particulières. Celles qui comptaient rester au bal avaient les bras et la gorge nus.

Mme Walter, entourée d’amies, se tenait dans la seconde pièce, et répondait aux saluts des visiteurs. Beaucoup ne la connaissaient point et se promenaient comme dans un musée, sans s’occuper des maîtres du logis.

Quand elle aperçut Du Roy, elle devint livide et fit un mouvement pour aller à lui. Puis elle demeura immobile, l’attendant. Il la salua avec cérémonie, tandis que Madeleine l’accablait de tendresses et de compliments. Alors Georges laissa sa femme auprès de la Patronne ; et il se perdit au milieu du public pour écouter les choses malveillantes qu’on devait dire, assurément.

Cinq salons se suivaient, tendus d’étoffes précieuses, de broderies italiennes ou de tapis d’Orient de nuances et de styles différents, et portant sur leurs murailles des tableaux de maîtres anciens. On s’arrêtait surtout pour admirer une petite pièce Louis XVI, une sorte de boudoir tout capitonné en soie à bouquets roses sur un fond bleu pâle. Les meubles bas, en bois doré, couverts d’étoffe pareille à celle des murs, étaient d’une admirable finesse.

 

 

La peinture de Jean Béraud, Scène de bal qui date des années 1880 peut facilement être associée au passage du chapitre Chapitre XVII du roman Bel-Ami écrit au même siècle. Guy de Maupassant nous raconte une soirée organisée chez M. Walter, le parton du journal La Vie Française. Cette œuvre représente donc très bien cet extrait du livre car nous pouvons voir que le peintre nous montre un bal dans une maison très aisée avec des tableaux accrochés aux murs, ou encore avec des dorures qui ornent de nombreux objets en plus des plafonds et des murs. En effet, le roman nous prouve que la famille Walter est très riche en décrivant les pièces de leur maison : « Cinq salons se suivaient, tendus d’étoffes précieuses, de broderies italiennes ou de tapis d’Orient de nuances et de styles différents, et portant sur leurs murailles des tableaux de maîtres anciens. ». Nous retrouvons également la décoration dorée : « Les meubles bas, en bois doré, couverts d’étoffe pareille à celle des murs, étaient d’une admirable finesse. » . J'ai choisi de mettre en relation ces deux œuvres car leur ressemblance et leur points communs sont nombreux et flagrants. Nous pouvons parfaitement imaginer que le décor partager dans ce passage était très similaire à celui du peintre.

 

                                                                                                                   Sierra Manon 2nd 7

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