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des critiques et des créations littéraires d'élèves


Deux regards sur le changement de la ville de Paris à la fin du XIXème siècle

Publié par les élèves du lycée Baudelaire sur 21 Mai 2018, 20:50pm

Charles  Marville,  Boulevard Henri IV, de la place de la Bastille. Paris IVème, 1876  35.8 x 22.7 cm

Charles Marville, Boulevard Henri IV, de la place de la Bastille. Paris IVème, 1876 35.8 x 22.7 cm

« Il revint à grands pas, gagna le boulevard extérieur, et le suivit jusqu'à la rue Boursault qu'il habitait. Sa maison, haute de six étages, était peuplée par vingt petits ménages ouvriers et bourgeois, et il éprouva en montant l'escalier, dont il éclairait avec des allumettes-bougies les marches sales où traînaient des bouts de papiers, des bouts de cigarettes, des épluchures de cuisine, une écœurante sensation de dégoût et une hâte de sortir de là, de loger comme les hommes riches, en des demeures propres, avec des tapis. Une odeur lourde de nourriture, de fosse d'aisances et d'humanité, une odeur stagnante de crasse et de vieille muraille, qu'aucun courant d'air n'eût pu chasser de ce logis, l'emplissait du haut en bas. 

La chambre du jeune homme, au cinquième étage, donnait, comme sur un abîme profond, sur l'immense tranchée du chemin de fer de l'Ouest, juste au-dessus de la sortie du tunnel, près de la gare des Batignolles. Duroy ouvrit sa fenêtre et s'accouda sur l'appui de fer rouillé. »

Bel ami, Mautpassant partie 1 chapitre 3

 

Dans ces deux documents, on parle des logements parisiens du XIXème siècle, en plein cœur de la Révolution Industrielle, avec la création des grands boulevards Haussmannien.

La photo de Charles Marville montre la création des grands boulevards, avec la destruction des bâtiments où étaient logés les ouvriers pour en faire des logements pour les bourgeois avec sous les toits des chambres de bonnes. On envoie les populations pauvres dans des immeubles gris dans les périphéries des villes ou le long du chemin de fer. Ces habitats populaires sont le plus souvent insalubres, sombres et sales.

Maupassant quant à lui, décrit dans ce passage le désir de Georges Duroy de quitter son logements pour s'installer en centre ville dans un appartement bourgeois. De nombreux passages du roman se déroulent lors de bals chez les bourgeois et on y voit de nombreuses dépenses. Cela met en évidence qu'ils vivent dans l'opulence et qu'ils ne s’inquiètent guère de l'argent dépensé. Alors que lorsque Maupassant écrit sur les ouvriers, on ne voit que pauvreté et misère.

Ainsi ces deux artistes témoignent de leur temps en décrivant le quotidien de nombreuses familles ouvrières.On voit l’écart très grand entre les bourgeois et les ouvriers. Cette opposition de mode de vie permet aux auteurs d'effectuer une critique de leur société et en dénoncent les inégalités.

Hugo Denis 2nd5

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