Une overdose d'amour et de joie

        Voici une œuvre qui vous entraînera dans un bouquet de folie, de vie, de surprises, d’aventure, de magie, de bienveillance et d’originalité avec un thème qui passe avant tout : l’amour. En attendant Bojangles est le 1^er roman d’Olivier Bourdeaut, âgé de 30 ans, après une tentative de publication d’un livre plutôt sombre, qui échoue, en ne trouvant aucun éditeur.

       Cette œuvre, écrite et rythmée par les notes musicales de la chanson « Bojangles » de Nina Simone, qui est la chanson fétiche du couple follement amoureux qui va constituer l’histoire, dansant et faisant perpétuellement la fête, est racontée sous le point de vue de leur fils. Dans leur appartement, les invités et la fantaisie sont toujours au rendez-vous. Nous suivons une famille bourgeoise des années 70, qui déborde d'imagination, ne voyant que le bonheur et la simplicité des choses en omettant souvent les règles, pourtant indispensables, de leur pays et du monde dans lesquels ils vivent. Ce roman, agréable à lire, nous transporte dans l'univers insouciant de cette famille improbable, (avez-vous déjà vu une famille hébergeant une grue déambulant dans un appartement au nom de «Mademoiselle Superfétatoire » ?) où l'on se sent bien. Tout est léger, frais, doux. La mère change de prénom chaque jour selon l'humeur de son mari. Avec leurs résidences secondaires comme un château en Espagne, les fêtes sont toujours plus folles. Or, malgré cette énergie, les problèmes commencent vraiment quand les impôts viennent réclamer leur dû. En même temps, "le déménagement du cerveau de maman" va venir compliquer les affaires. Mais ici, l'amour est toujours plus fort que tout. Ainsi, ce problème va pousser les hommes de cette belle famille à redoubler d'imagination et de techniques farfelues pour tenter de garder pour eux leur belle "Marguerite", "Georgette", "Elsa", ou encore "Louise" selon les jours.

   Ces 158 pages d'espoir comique et sincère nous réchauffent le cœur et on a le sentiment qu’avec eux, la vie continue en dépit et avec indifférence aux malheurs qui peuvent arriver. De plus, le fait que l’auteur ne précise pas le lieu où se passe l’histoire nous permet une libre imagination de celui-ci. Cependant, malgré un ressenti agréable et présent sur toute la lecture, la fin semble précipitée et brutale vis-à-vis du père, laissant un sentiment d'inachevé.

  Enfin ce livre plaira à tous les passionnés des cœurs férus de tendresse, et vous fera passer un bon moment de lecture. « Vous jurez devant tous les anges que vous me suivrez partout, vraiment partout ? » « Oui, partout, vraiment partout ! »  

Charlotte Gaillard